Le préfet du prétoire (præfectus prætorio) est l'officier commandant la garde prétorienne à Rome, sous le Haut-Empire, et un haut fonctionnaire à la tête d'un groupe de provinces, la préfecture du prétoire, dans l'Antiquité tardive.
Cette charge a été créée par Auguste et réservée aux membres de l'ordre équestre. Elle dura jusqu'à la fin de l'Empire, au Xe siècle[réf. nécessaire].
Les deux préfets du prétoire avaient ainsi en charge la protection de l'empereur. Tibère donna cette charge à un seul homme ; toutefois il plaça la cohorte de service au palais sous son commandement direct. L'empereur Vespasien marqua sa volonté d'associer au trône son fils Titus en lui confiant la charge de préfet du prétoire, bien qu'il n'ait jamais été chevalier.
Stèle érigée par Flavius Constans, un préfet du prétoire de Marc Aurèle, à Cologne (Germanie inférieure)Antonin le Pieux, brièvement, puis Marc Aurèle presque systématiquement et Commode - sauf à la fin de son règne - nommèrent à nouveau deux préfets, ce qui fut la norme au IIIe siècle. Plus tard Constantin Ier en porta le nombre à quatre, lorsqu'il partagea l'empire en quatre préfectures. Depuis le principat de Septime Sévère, la surveillance de l'entretien des routes italiennes semble être assurée par le préfet du prétoire, dont dépendent les curateurs des routes italiennes.
Ils étaient au début uniquement chefs de la garde prétorienne, alors seule force armée présente à Rome. Ses cohortes avaient des effectifs doubles de ceux d'une légion normale. Peu à peu, les préfets du prétoire acquirent une juridiction, au point d'obtenir un pouvoir proche de celui de l'empereur, et aux IIe et IIIe siècles, ils accaparèrent presque toute l'autorité. Ce fut alors l'époque de leur plus grande puissance : ils donnèrent parfois l'empire à un prétendant ou se l'attribuèrent.
Le préfet du prétoire était alors le deuxième personnage de l'Empire ; cette fonction était le sommet d'une carrière équestre et militaire.